evolution SysOps

Evolution du SysOps : rôles et compétences à développer

Auteur : Le Rhino, Équipe éditoriale
Le Rhino Équipe éditoriale
7 mins
26 mai 2025
Dans cet article :
  1. SysOps : quel est ce métier clé de l'infrastructure IT ?
  2. Quels sont les moteurs de la transformation du métier de SysOps ?
  3. Quels impacts concrets sur les rôles et compétences du SysOps ?
  4. Pourquoi la formation et les certifications sont-elles clés pour faire évoluer un SysOps ?
  5. Comment l’intelligence artificielle transforme-t-elle le métier de SysOps ?
  6. Quels leviers activer pour accompagner la transition du métier de SysOps
  7. Conclusion

SysOps : quel est ce métier clé de l'infrastructure IT ?

Le SysOps, ou "System Operations", est un expert de l’exploitation des systèmes informatiques. Son rôle consiste à assurer la disponibilité, la stabilité et la sécurité des infrastructures, qu’elles soient physiques ou cloud.

Historiquement rattaché à l’administration système, le SysOps évolue aujourd’hui dans un environnement en pleine transformation, où la maîtrise des plateformes comme AWS, Azure ou Google Cloud devient incontournable. Il agit en garant du bon fonctionnement opérationnel des services IT, tout en intégrant progressivement des logiques d’automatisation et de supervision avancée. Un métier en pleine mutation, au croisement des exigences traditionnelles et des nouveaux modèles DevOps.

Face à une transformation technologique accélérée, les métiers du SysOps vivent une mutation sans précédent. Cloud, cybersécurité, automatisation… Ces tendances redessinent les contours de nombreuses fonctions techniques et appellent à une adaptation rapide des compétences comme des modèles d’organisation.

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Quels sont les moteurs de la transformation du métier de SysOps ?

Le SysOps, en tant que garant de la performance et de la continuité des systèmes d’information, se retrouve au cœur des mutations suivantes :

  • La généralisation du cloud : une migration massive qui reconfigure les responsabilités (moins de gestion physique des serveurs, plus d’interactions avec des plateformes et fournisseurs cloud).
  • L'automatisation et l’Infrastructure as Code (IaC) : réduction des tâches répétitives, montée en puissance de l’ingénierie logicielle appliquée à l’infrastructure.
  • La cybersécurité intégrée : le SysOps devient un maillon clé de la sécurisation de l’environnement IT, en lien étroit avec les équipes SecOps.
  • La complexification des SI : environnements multi-cloud, edge computing, virtualisation avancée, containerisation…
  • La responsabilité environnementale : la recherche de sobriété énergétique et de solutions plus durables entre désormais dans les critères de choix d’infrastructure.

Quels impacts concrets sur les rôles et compétences du SysOps ?

Le métier de SysOps, comme l’ensemble des métiers de l’infrastructure, évolue vers plus de polyvalence et une approche orientée services. Cette transformation se traduit par des changements concrets dans les rôles et les compétences attendues.

Par exemple, l’administrateur systèmes ne se limite plus à l’exploitation classique : il doit désormais piloter des environnements cloud hybrides, maîtriser des plateformes comme AWS ou Azure, automatiser via le scripting et comprendre les bonnes pratiques ITIL.

L’ingénieur réseau, quant à lui, passe de la configuration manuelle à l’automatisation via des technologies SDN. Il doit maîtriser des outils comme Terraform ou Ansible, tout en intégrant une forte dimension de sécurité réseau.

L’architecte infrastructure évolue du design “on-premise” vers des architectures cloud complexes et des services managés. Ses compétences clés incluent désormais les pratiques DevOps, FinOps et la gouvernance multi-cloud.

Le technicien support s’oriente vers une supervision à distance, intégrant des outils collaboratifs, les pratiques ITSM et des compétences relationnelles accrues pour améliorer l’expérience utilisateur.

Enfin, l’expert sécurité joue un rôle central en intégrant la cybersécurité dès la conception des infrastructures. Il doit maîtriser des concepts comme Zero Trust, la gestion des identités (IAM), les outils de détection (SIEM) et les environnements SOC.

Il est important de souligner que ces évolutions ne sont que des exemples. Chaque professionnel peut tracer son propre parcours en fonction de ses appétences, de son environnement de travail et des opportunités qui se présentent. L’essentiel est de cultiver une posture d’adaptabilité et de rester en veille constante.

En parallèle, les soft skills deviennent incontournables : la communication, l’agilité, la capacité à apprendre vite et le sens du service sont désormais des atouts majeurs pour évoluer dans un environnement IT en constante mutation.

Pourquoi la formation et les certifications sont-elles clés pour faire évoluer un SysOps ?

Face à ces mutations, l’acquisition de nouvelles compétences passe inévitablement par la formation continue et la certification. Elles jouent un rôle clé dans la montée en valeur du SysOps :

  • Certifications techniques incontournables :
    • Cloud & plateforme : AWS Certified SysOps Administrator, Microsoft Azure Administrator Associate, Google Cloud Associate Engineer.
    • Systèmes & réseaux : Red Hat Certified System Administrator (RHCSA), Cisco CCNA.
    • Sécurité : CompTIA Security+, certifications Fortinet ou Palo Alto pour les environnements sensibles.
  • Formats d’apprentissage adaptés :
    • Bootcamps intensifs, e-learning (Coursera, Udemy, Pluralsight), formations certifiantes en ligne ou en présentiel.
    • Programmes internes de mentorat et peer-learning pour consolider les acquis dans le contexte de l’entreprise.
  • Valorisation des parcours hybrides : les profils qui combinent une base solide en SysOps avec une culture DevOps ou cybersécurité sont de plus en plus recherchés.

Lire aussi : Les certifications Cloud et DevOps les plus recherchées

Comment l’intelligence artificielle transforme-t-elle le métier de SysOps ?

L’intelligence artificielle commence à transformer en profondeur la façon dont les SysOps surveillent, analysent et pilotent les infrastructures :

  • Monitoring intelligent (AIOps) : les outils de supervision exploitent des algorithmes de machine learning pour détecter des anomalies, corréler des événements, et anticiper les incidents.
  • Automatisation proactive : l’IA permet d’automatiser la résolution de certains problèmes simples (auto-scaling, redémarrage de services, équilibrage de charge), libérant du temps pour des tâches à plus forte valeur.
  • Optimisation des ressources : analyse de consommation, recommandations de dimensionnement, allocation dynamique des workloads pour une meilleure efficacité énergétique.
  • Assistance aux tâches quotidiennes : génération de scripts, documentation automatisée, recherche intelligente dans les bases de connaissances via des IA génératives.

À noter que l’IA n'a pas vocation à remplacer les tâches du SysOps, elle en augmente l'efficacité. Les professionnels qui sauront comprendre et piloter ces outils en tireront un avantage compétitif important.

Quels leviers activer pour accompagner la transition du métier de SysOps

L’évolution du SysOps ne peut se faire sans une démarche RH et managériale structurée, avec des actions clés à engager :

  • Cartographier les compétences : identifier les forces et les axes de développement pour adapter les parcours.
  • Créer des parcours de progression visibles : d’administrateur à ingénieur, d’expert cloud à architecte, en intégrant des jalons clairs.
  • Favoriser la mobilité interne : encourager les passerelles vers le DevOps, la cybersécurité, ou le cloud engineering.
  • Mettre en place des rituels d’apprentissage : revues de veille, retours d’expérience, peer learning.
  • Adopter un management proactif : anticiper les ruptures de compétences, aligner vision technologique et gestion des talents.

Conclusion

Le métier de SysOps est en pleine révolution. Pour rester pertinent, il doit s’aligner sur les nouvelles exigences technologiques (cloud, automatisation, cybersécurité), tout en intégrant des leviers d’adaptation puissants : formation continue, certifications ciblées et acculturation à l’intelligence artificielle.

Les entreprises qui investiront dans ces transformations seront celles capables de bâtir des environnements techniques robustes, évolutifs et alignés avec les enjeux business et sociétaux.

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