Fusion de SI : bonnes pratiques pour unifier deux systèmes d’information
Une fusion de SI, une opération stratégique et complexe Lors d’une fusion-acquisition, l’intégration des systèmes d’information (SI) des entités concernées...
Alors que les entreprises accélèrent leur transformation numérique, la modernisation des infrastructures IT s’impose comme un chantier prioritaire.
En 2025, la moitié des décideurs considèrent cette modernisation, ainsi que la gestion de l’obsolescence, comme un enjeu majeur. Ce n’est pas un hasard si près de 25 % d’entre eux affirment être directement freinés dans leurs projets par des infrastructures obsolètes ou limitées. Face à ce constat, il ne s’agit plus simplement d’une opération technique, mais d’un véritable levier stratégique pour sécuriser, rationaliser et faire évoluer l’environnement IT.
Cet article s’appuie sur les chiffres et enseignements issus de l’enquête « Tendances Infrastructures IT 2025 », menée par Synapsys en partenariat avec le CRiP.
Les systèmes obsolètes nécessitent des ressources importantes pour leur maintenance, ce qui pèse directement sur le budget IT. Chaque intervention devient plus complexe et coûteuse, ralentissant l’ensemble des opérations.
Il est donc essentiel d’évaluer précisément les coûts de maintenance récurrents pour comparer avec le coût d’une modernisation progressive et concentrer les investissements là où ils auront le plus d’impact.
Les infrastructures vieillissantes sont souvent plus vulnérables aux cyberattaques. Le manque de mises à jour adaptées, combiné à des technologies dépassées, crée des failles de sécurité.
Ces vulnérabilités peuvent compromettre la sécurité des données et des systèmes, ce qui est un risque majeur dans un contexte où la cybersécurité est une priorité absolue pour les décideurs.
Les infrastructures obsolètes freinent directement l’agilité des entreprises. Elles rendent difficile l’adaptation rapide aux nouvelles opportunités et aux évolutions du marché. Chaque initiative, qu’il s’agisse du déploiement d’une nouvelle application, de l’adoption d’une solution cloud ou de l’intégration d’un outil métier, se heurte à des contraintes techniques.
Cette rigidité a un impact direct sur l’innovation : les ressources mobilisées pour gérer et maintenir des systèmes vieillissants ne peuvent pas être réinvesties dans le développement de nouvelles solutions. La dette technique devient alors un véritable poids stratégique, empêchant l’entreprise de se positionner rapidement et efficacement face à ses concurrents.
Avec le temps, la dette technique entraîne une hétérogénéité des systèmes :
Centraliser la gouvernance des données et cartographier les systèmes permet de réduire cette fragmentation, d’améliorer l’exploitation des informations et de soutenir les prises de décision stratégiques.
Avec le temps, la maîtrise des systèmes obsolètes s’amenuise. Les équipes qui ont conçu ou longtemps maintenu ces environnements quittent parfois l’entreprise, emportant avec elles un savoir-faire difficile à remplacer. La documentation, souvent incomplète ou dépassée, ne suffit pas à compenser cette perte de compétences.
Cette situation rend la gestion, la maintenance et les mises à jour encore plus complexes. Les interventions prennent plus de temps, le risque d’erreurs augmente et les opérations quotidiennes peuvent être ralenties.
À mesure que cette perte de connaissance s’accroît, la dépendance à des profils rares et coûteux s’intensifie, ce qui renforce encore la vulnérabilité des infrastructures.
Le coût initial de la modernisation constitue un frein important pour de nombreuses entreprises. Même si les bénéfices à long terme sont reconnus (optimisation des coûts, amélioration de la sécurité et soutien à l’innovation, etc), l’investissement nécessaire pour mettre à jour ou remplacer les infrastructures existantes reste un obstacle concret.
À cela s’ajoute la peur des interruptions ou de complications opérationnelles. Les organisations craignent que la transition vers des systèmes modernisés perturbe les activités courantes, ce qui ralentit la prise de décision et incite certaines entreprises à reporter ou à limiter leurs projets de modernisation.
Pour dépasser ces obstacles, il est essentiel d’adopter une approche structurée et progressive. Une gouvernance centralisée permet de coordonner les actions, de prioriser les projets à forte valeur ajoutée et d’assurer une cohérence globale.
L’implication des métiers est également cruciale : en alignant les priorités techniques sur les besoins opérationnels, les investissements deviennent plus tangibles et génèrent une réelle valeur ajoutée. Enfin, réduire progressivement la dette technique et accompagner les équipes tout au long du changement permet de transformer les freins initiaux en leviers pour la croissance et l’innovation, tout en sécurisant la continuité des opérations.
Avant toute démarche de modernisation, il est indispensable d’avoir une vision précise de l’état de l’infrastructure existante. Cela consiste à savoir :
Cet audit constitue la base pour construire une feuille de route réaliste, prioriser les projets selon la valeur métier et le risque opérationnel et planifier les investissements nécessaires.
Tout ne peut pas être modernisé en une fois. Il est donc judicieux de :
Un phasage progressif permet de sécuriser les investissements et de générer des bénéfices visibles dès les premières étapes, tout en limitant les risques de perturbation des activités.
L’implication des métiers est un facteur clé pour que la modernisation des infrastructures génère une véritable valeur ajoutée. Cela passe par la présentation de business cases adaptés, qui mettent en évidence les bénéfices concrets pour chaque département et par la responsabilisation des équipes dans la gestion des projets.
Cette collaboration favorise également une meilleure communication entre les différents services, réduit les frictions et permet d’aligner les priorités techniques avec les besoins opérationnels.
En pratique, elle contribue à une gestion de projet plus fluide, à des prises de décision plus rapides et à une adoption plus naturelle des nouvelles solutions, ce qui augmente significativement les chances de succès de la modernisation des infrastructures.
La réussite d’un projet de modernisation ne dépend pas uniquement des technologies mises en place. Il est tout aussi crucial d’investir dans la formation des équipes et l’accompagnement au changement. Ces actions permettent de renforcer les compétences IT existantes et de préparer les utilisateurs à adopter efficacement les nouvelles infrastructures.
Un accompagnement structuré garantit une transition fluide, réduit les risques d’erreurs ou de résistances et maximise le retour sur investissement. Il facilite également l’appropriation des outils par les équipes, ce qui est essentiel pour que les changements technologiques deviennent durables et contribuent réellement à l’agilité et à la performance de l’entreprise.
Pour accroître l’efficacité et la réactivité des infrastructures, l’automatisation et les pratiques DevOps constituent des leviers essentiels. Elles permettent de :
Combinées à des environnements cloud, ces approches transforment l’infrastructure en une plateforme agile, pilotable et scalable.
La modernisation des infrastructures doit également s’inscrire dans une démarche durable et optimisée. Cela implique de :
Combinées à des environnements cloud, ces approches transforment l’infrastructure en une plateforme agile, pilotable et scalable, capable de répondre rapidement aux besoins de l’entreprise.
La modernisation des infrastructures IT n’est plus une option : c’est une condition indispensable pour sécuriser les opérations, soutenir l’innovation et garantir la performance à long terme.
Face à une dette technique qui pèse lourdement sur les organisations, les DSI doivent agir avec méthode, en mobilisant à la fois les métiers, les experts techniques et les instances de gouvernance.
En combinant audit, stratégie progressive, automatisation et frugalité, il est possible de reprendre le contrôle, d’optimiser les ressources existantes et de construire une infrastructure résiliente et évolutive.
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