Gérer son projet de migration cloud : 6 conseils pour éviter les dérives
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L’hybridation des infrastructures IT représente aujourd’hui un enjeu majeur pour les entreprises. Ce processus complexe, qui consiste à combiner la puissance des infrastructures on-premise (sur site) avec la flexibilité des services cloud, soulève de nombreuses questions tant sur le plan technique qu’organisationnel.
L’hybridation a d’abord émergé comme une nécessité pour accueillir les nouveaux besoins. Cette transition vers une infrastructure hybride a été principalement motivée par le besoin de flexibilité, de disponibilité et de réactivité face à un environnement business en constante évolution.
En matière de poste de travail, un des premiers pas vers l’hybridation a provoqué par la migration des services de messagerie vers des solutions comme Exchange Online, accompagnée de l’introduction de services tels que Azure AD. Ces changements ont nécessité une communication fluide entre les systèmes existants on-premise et les nouvelles infrastructures cloud. Cette étape, bien que complexe, a été globalement bien gérée. La question se concentre aujourd’hui sur la pérennité de la solution hybride.
En ce qui concerne la gestion des applications et des appareils d’entreprise, une migration complète vers le cloud semble compliqué en raison des dépendances existantes. Par exemple, le fait de migrer l’outil on-premise SCCM vers de nouvelles solutions comme Microsoft Intune posent de nouvelles questions pour les entreprises. Doit-on aller directement vers du full cloud ? Comment mettre en place cette hybridation ? À quel niveau ? Et surtout, pour combien de temps ?
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De plus, l’hybridation nécessite souvent une phase de transition, pendant laquelle les entreprises doivent gérer à la fois les anciennes et les nouvelles technologies. Cette période de transition peut être prolongée, surtout si les entreprises se trouvent confortables dans cet état intermédiaire.
Cette transition nécessite une évaluation rigoureuse des infrastructures existantes, des compétences disponibles, et de la compatibilité des applications. L’idée est de ne pas voir l’hybridation comme une fin en soi, mais plutôt comme une étape vers une solution plus agile et moins coûteuse à long terme.
Avant de s’engager dans un projet de migration cloud, il est essentiel de réaliser un audit approfondi pour comprendre les besoins spécifiques de l’entreprise et déterminer la meilleure stratégie à adopter. Cet audit doit impliquer non seulement la direction des systèmes d’information (DSI) et la sécurité des systèmes d’information (RSSI) mais aussi d’autres départements clés de l’entreprise.
La sécurité est un aspect incontournable dans ce processus, car le passage au cloud implique des changements significatifs en termes de gestion de la sécurité des données et des infrastructures.
Avec l’avènement des technologies cloud, une évolution des philosophies IT est nécessaire. Les méthodes et outils traditionnels, conçus pour des environnements on-premise, doivent être adaptés ou remplacés pour fonctionner efficacement dans un contexte hybride.
La transition vers une infrastructure hybride implique donc une conduite du changement au sein des équipes IT. Il est crucial de former et de rassurer les salariés sur les nouvelles technologies et les nouveaux processus. Des ateliers réguliers et une communication transparente sont essentiels pour faciliter cette transition. Les entreprises doivent investir dans la pédagogie et la formation continue pour accompagner leurs équipes vers de nouvelles compétences et pratiques, notamment en ce qui concerne des outils tels que Intune.
L’approche hybride doit être adaptée en fonction des besoins spécifiques de chaque entreprise. Par exemple, une entreprise opérant dans le secteur de l’énergie avec des plateformes pétrolières aura des besoins différents d’une entreprise du secteur des services.
Il est donc essentiel de développer des scénarios personnalisés, en tenant compte des particularités de chaque secteur et de chaque entreprise.
Sur le plan financier, l’hybridation peut s’avérer coûteuse. La gestion simultanée d’infrastructures on-premise et cloud entraîne des coûts opérationnels supplémentaires. Il est donc important de réaliser une analyse coût/bénéfice détaillée avant de s’engager dans cette voie.
Bien que l’hybridation soit une étape nécessaire pour de nombreuses entreprises, l’objectif final reste souvent une transition complète vers le cloud. Cependant, cette transition doit être planifiée et exécutée de manière à minimiser les perturbations et à maximiser les bénéfices.
En conclusion, l’hybridation IT est une étape clé dans l’évolution des infrastructures informatiques des entreprises. Bien qu’elle présente des défis, elle offre également des opportunités de flexibilité, d’innovation et d’amélioration de l’efficacité. Une planification soignée, une conduite du changement adaptée et une évolution constante des approches IT sont essentielles pour tirer le meilleur parti de cette transition.
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