Green Hosting : la tendance émergente de l’hébergement web écologique
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Réaliser un audit Green IT est une étape clef de progrès. L’inclusion d’un organisme tiers indépendant dans la démarche stratégique comme dans l’évaluation des déploiements opérationnels est une pratique généralisée, y compris dans certains cadres normatifs. Cela permet un apport d’expertise spécifique, doublé d’un regard neutre et exercé à la pratique. Les outils employés sont d’ailleurs utilisables couramment, et généralisables à tous les projets.
Tout auditeur s’appuie sur des livrables experts qui s’inscrivent dans les services de conseil et d’accompagnement, tels que nous pouvons en proposer :
Le fondement de l’audit réside dans la revue de la stratégie qui supporte les actions Green IT. Selon la taille et le secteur d’activité des organisations, celle-ci peut comprendre un nombre très variable de strates et s’inscrire à des niveaux tout aussi variables d’importance stratégique :
Pour rappel, la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est la fonction en charge de la couverture des enjeux de développement durable au sein d’une entreprise. En collaboration avec l’ensemble des autres fonctions, elle doit traiter les trois piliers du développement durable, souvent nommés les « 3 P », suivant leur référence anglophone : People (les humains, tant les collaborateurs que toute la société), Planet (l’environnement au sens large), Profit (la gouvernance et l’économie). Ces piliers se traduisent de plus en plus couramment, et sous l’influence du secteur financier, sous l’acronyme ESG (Environnement, Société et Gouvernance).
Idéalement, le Green IT doit être recensé à chaque degré stratégique, à commencer par la stratégie intégrée. C’est un premier critère de notation de l’audit. De cette intégration stratégique dépendent les objectifs visés et les plans d’actions. Une stratégie Green IT qui ne serait intégrée qu’à la stratégie environnementale d’une organisation ne comprendrait pas d’objectifs financiers, par exemple, ni RH. Ces objectifs, souvent communs à ceux de réduction de l’empreinte carbone, sont pourtant des leviers d’action nécessaires.
L’intégration de la revue de positionnement stratégique est un moyen de questionner le positionnement du Green IT au sein de l’organisation. Puisque du positionnement stratégique dépendent les objectifs et indicateurs, il est nécessaire de faire « remonter » stratégiquement le Green IT afin de pouvoir agir sur l’ensemble de ses impacts.
Le recensement opérationnel désigne le recueil de l’ensemble des informations disponibles concernant :
Celui-ci doit être basé sur une liste des PC fixes et portables, écrans, matériel téléphonique, imprimantes, bornes wifi, serveurs physiques, machines virtuelles, conteneurs, bases de données, services cloud utilisés, etc. L’usage de sous catégories est préférable pour faciliter la lecture et la compréhension des informations, ainsi que le processus de collecte.
Les projets couverts par l’IT doivent aussi être décrits, et liés au personnel et au matériel.
Suivant une approche stratégique, des hypothèses de développement doivent être déclinées dans l’approche matérielle et de personnel. Un descriptif de leur évolution doit être apporté pour éclairer les hypothèses retenues et les différents scenarios.
Les plans de déploiement doivent être aussi décrits.
Tous les facteurs et méthodes de conversion ainsi que les indicateurs calculés doivent être présentés.
Le référentiel d’audit est la grille d’évaluation qui est suivie durant la réalisation de l’audit. Il couvre à la fois les éléments transmis dans les deux étapes précédentes ainsi que les réponses que peuvent apporter les pilotes projet durant les entretiens d’audit.
Ce référentiel est transparent, tout comme le sont les notes et leurs critères d’attribution.
Cet outil peut être décliné à travers une ou plusieurs checklists en interne. Cette pratique permet, suite à l’audit, d’intégrer dès les phases de conception projet les critères Green IT. C’est ce qui est nommé une démarche CSR by Design ou Green by Design.
Pour faciliter l’exploitation des résultats et proposer une approche transverse, le référentiel d’audit s’appuie sur des critères et indicateurs issus de cadres normatifs, de labels ou de reporting, comme : les Normes GRI, les Objectifs de Développement Durable des Nations-Unies, les normes ISO, le GR491, le RGAA, les WSG du W3C, etc.
Le rapport d’audit final doit être présenté auprès du comité de pilotage et des membres de la gouvernance impliqués dans la stratégie Green IT. Un support spécifique de partage et communication interne peut aussi être joint au rapport complet.
Une revue d’écart doit être réalisée. Celle-ci se concentre sur les éléments de non-conformité avec les attendus de l’audit. Ces écarts sont eux-mêmes hiérarchisés, en fonction du sujet audité et du degrés de non-adéquation entre l’attendu et la réponse.
Les écarts critiques sont étudiés et peuvent faire l’objet d’un traitement spécifique, auprès d’un comité représentant les fonctions et services impliqués. A cette occasion, il est possible au comité de pilotage de l’audit de questionner les écarts. Si un écart était identifié comme injustifié, c’est à cette occasion qu’il peut être rectifié.
Dans la continuité de l’audit considéré comme initial, un plan de progrès doit être proposé par l’organisation audité. Cela s’applique à toutes les organisations, quels que soient les résultats de l’audit.
En effet, même si aucun écart n’est identifié, il est nécessaire aux organisations :
Comme tout processus stratégique, la mise en place d’un audit est un processus itératif qui nécessite de prévoir des étapes de revues de progrès en vue d’un futur audit de contrôle. C’est aussi la raison pour laquelle était mentionné le fait que le référentiel d’audit a vocation à être transparent et partagé auprès des organisations auditées. C’est en s’emparant des grilles d’audit pour les améliorer et les opérationnaliser que les organisations peuvent alimenter leur démarche d’amélioration continue.
L’audit d’une stratégie Green IT est une démarche volontaire qui démontre une maturité certaine dans l’approche des sujets et la compréhension des enjeux. Plus qu’une démarche d’évaluation ou de notation, par nature très verticale, c’est plutôt un exercice co-construit dans lequel auditeur et audité collaborent pour proposer la performance la plus optimisée et favoriser les meilleures pratiques.
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